Après un début de saison passé à attendre son heure, le défenseur central du Stade Brestois prêté par le Stade Rennais enchaîne désormais les titularisations et les belles prestations en Ligue 1. A seulement 21 ans, Lilian Brassier est le défenseur qui monte. Interview #TeamFOOTBOKS.
Salut Lilian, on avait échangé l’an dernier pendant le confinement, qu’est-ce que tu deviens depuis quasiment un an ?
Salut la team, on s’était parlés en avril dernier c'est vrai. On était sur une bonne lancée avec Valenciennes en Ligue 2, on jouait la 5e place. La saison s’est malheureusement arrêtée après à cause de la crise sanitaire. Vu que c’était la fin de mon prêt, j’ai enchaîné avec la reprise à Rennes, j’ai fait la prépa, j’ai enchaîné les entraînements, et à un moment je me suis rendu compte qu’il me fallait un nouveau challenge pour m’imposer dans une équipe vu que je savais que ça allait être plus compliqué à Rennes avec l’effectif et les objectifs de la saison. L’équipe s’était renforcée en vue de la Ligue des Champions et je savais qu’avec mon jeune âge il fallait que je trouve un projet à mon échelle pour jouer. Je voulais découvrir la Ligue 1 et j’ai eu la chance de pouvoir le faire avec le Stade Brestois.
Comment s’est passée ton arrivée à Brest ?
La plupart du temps, quand il y a un nouveau dans un club, le plus simple est de le mettre à l’aise et c’est ce qui s’est passé pour moi. J’ai découvert de nouvelles têtes, à part Hianga’a Mbock et Ludo Baal que je connaissais déjà. Le groupe est assez jeune donc c’est facile de s’intégrer, mais on a aussi des joueurs avec plus d’expérience.
Et la vie à Brest alors ?
C’est un environnement où tu peux bien te concentrer sur ta saison, c’est une ville tranquille dans laquelle on se sent à l’aise et sans pression.
Tu as mis du temps avant de faire tes débuts, tu l’as vécu comment ?
Oui ce n’est pas facile quand tu t’entraînes, tu t’entraînes et au final tu vois que tu ne joues pas, que tu ne rentres pas en jeu. Tu te remets en question, tu t’interroges, mais le plus important dans cette situation c’est de ne pas douter, de rester focus, et bien-sûr d’échanger avec son coach. Il faut savoir rester déterminé.
Son arrivée à Brest
Tu es resté combien de temps sans jouer ?
Je vais te dire facilement deux mois, deux mois et demi avec que des entraînements. J’échangeais avec le coach qui m’a rassuré en me disant que la porte allait s’ouvrir et qu’il fallait continuer en bossant toujours plus, et que quand ça allait s’ouvrir il ne faudrait pas louper le coche.
Ça t’a fait redoubler d’efforts ?
C’est sûr, quand tu échanges avec le coach et qu’il te rassure, ça booste. J’ai montré encore plus d’envie aux entraînements. Je voulais montrer au coach que je voulais vraiment être dans le onze les jours de match. Il fallait refaire les mêmes efforts tous les jours, avoir un niveau d’exigence élevé pour montrer que je voulais ma place le week-end. Et au final, comme le dit le dicton, le travail paye toujours, et quand ça se concrétise tu te dis que tu n’as pas fait tout ça pour rien.
Quand est-ce que tu joues la première fois et qu’est-ce que tu te dis ?
J’ai fait mon premier match en Novembre contre Saint-Etienne, on avait gagné 4-1 et c’était un beau match de l’équipe, ça a fait plaisir de commencer par une victoire. Je me suis dit qu’il ne fallait pas s’arrêter là. Ce n’est que le début pour moi, je n’ai encore rien fait. Après c’est sûr que ça fait plaisir sur ses débuts d’avoir un résultat comme ça mais ça doit booster pour avoir encore plus à l’avenir.
A l'heure où on se parle, Brest est 16è de Ligue 1. Qu’est-ce que vous pouvez mieux faire collectivement ?
C’est compliqué de te dire ce qu’on peut mieux faire mais on doit se servir des matchs précédents. S’il y a une chose à corriger c’est peut-être ne pas faire du beau jeu pour faire du beau jeu. On doit se dire qu’à la fin du match on doit revenir avec les 3 points ou 1 point au minimum pour faire tourner le compteur. C’est ce qui nous fait défaut sur cette deuxième partie de saison.
Un premier but en Ligue 1 pour Lilian Brassier face à l'Olympique de Marseille
Tu as ouvert ton compteur but face à l’OM au Vélodrome, raconte !
C’est beaucoup d’émotion, on pense à plein de choses, c’est la fierté. Tu te fais plein d’images en même temps, tu es fier, tu célèbres, mais tu redescends vite pour rester concentré dans ton match. A ce moment du match il y a 1-1, il reste environ quinze minutes et il faut tenir la baraque, ce qu’on n’a malheureusement pas su faire. Ce match là nous est resté dans la tête parce que c’est marquant sur la façon dont ça s’est dessiné pour Marseille sur la fin (ndlr: défaite de Brest 3 buts à 1). Je dirais que c’est un match référence pour nous à ce sujet, pour ne plus subir ce genre de choses.
Tu aurais imaginé un jour aller tromperMandanda ?
Déjà je n’imaginais même pas marquer, mais quand tu vois la balle arriver et que tu te dis que tu peux bien la prendre, ça ne se discute pas, ça se fait tout naturellement. J’ai un bon ballon, je saute assez haut aussi, je gagne mon duel, ça fait but et tant mieux !
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Ses impressions sur le championnat
Tu as pratiqué la Ligue 2 l’an dernier avec le VAFC, tu vois des différences avec la Ligue 1 ?
La concentration déjà, il faut toujours être à l‘affût. Il faut savoir où est ton adversaire, où sont tes partenaires, il ne faut pas avoir de temps de réflexion. Il y a aussi beaucoup moins d’erreurs techniques en Ligue 1, c’est flagrant et à ce niveau là tu le remarques directement. Les joueurs de Ligue 1 ont également besoin de peu d’actions pour la mettre au fond. Une petite erreur d’attention, une hésitation et c’est but. Il suffit que tu hésites sur une sortie ou sur un choix pour voir le ballon au fond des cages. Il faut faire les bons choix au bon moment et rapidement.
Quelles sont tes principales qualités et points d’amélioration ?
Sur les qualités je dirais les sorties de balle et les contacts, les duels. Je remporte pas mal de duels et j’ai une assez bonne vision de jeu. Sur les points d’amélioration, en tant que défenseur central c’est la prise de décision et la concentration sur lesquelles je peux progresser.
Si tu devais ressortir un attaquant parmi ceux que tu as pu affronter…
Jovetic. Contre Monaco il rentre et il a… ce n’est pas une vraie occasion… et ce n’est pas proche du but non plus… mais il a un petit angle ouvert et il fait une sorte de passe-tir et il la cale au fond. C’est à partir de là que j’ai compris qu’il y avait un niveau vraiment au-dessus en fait.
Lilian Brassier et FOOTBOKS
Comment tu as connu FOOTBOKS ? Qu’est-ce que tu en penses ?
Mon agent m’en avait parlé. Quand tu sais utiliser les produits c’est pas mal du tout. Dès que j’en ai besoin j’utilise à toute patate. Je prends ça pour le match, c’est des bons produits, quand tu les prends tu n’as pas mal au ventre ni rien. J’aime bien ce que vous proposez. Il y a de tout, des produits pour avant l’entraînement pour te donner de l’énergie, des snacks si après l’entraînement tu as un petit creux pour t’éviter d’aller prendre des bêtises. Franchement, c’est structuré avec le petit livret explicatif. Ca aide au lieu de prendre des choses que tu ne connais pas ou dont tu n’as pas besoin. Je ne sais pas tu vas peut-être prendre une orange avant un match et tu ne vas pas la digérer, avec ça au moins il n’y a pas de risques.
Quels sont tes produits préférés ?
Les gels avec la caféine c’est ce que je prends le plus. Après je prends aussi les pastilles hydro, il y en avait avec de la caféine d’ailleurs. C’est celles-là que j’avais pris quand j’ai marqué contre Marseille.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la fin de la saison ?
Le maintien avec Brest et pourquoi pas de marquer un deuxième but !
Propos recueillis le 02/04/2021